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L𝘶𝘴𝘵𝘳𝘦, @melissa.didier, ᴍᴜᴇꜱ ᴅᴇ ᴄɪɢᴀʟᴇꜱ, ꜰɪʟꜱ ᴅᴇ ꜰᴇʀ, ᴄᴏᴜᴠᴇʀᴄʟᴇ ᴅᴇ ᴘᴏᴛ À ᴄᴏɴꜰɪᴛᴜʀᴇ, 2023.

ᴅᴇꜱ ʙᴇꜱᴛɪᴏʟᴇꜱ !! ᴅᴇꜱ ʙÉʙÊᴛᴇꜱ Qᴜɪ ꜰᴏᴜʀᴍɪʟʟᴇɴᴛ, ɢʀᴏᴜɪʟʟᴇɴᴛ, ɢʀɪɢɴᴏᴛᴇɴᴛ, ꜱᴜᴄᴇɴᴛ, ᴘɪQᴜᴇɴᴛ ᴇᴛ ᴘᴜʟʟᴜʟᴇɴᴛ !
ᴠᴏɪʟÀ ᴄᴇ Qᴜ'ᴇʟʟᴇꜱ ꜱᴏɴᴛ : ᴄᴀꜰᴀʀᴅꜱ ᴇᴛ ᴠᴇʀᴍɪɴᴇꜱ Qᴜɪ ʀÉᴘᴜɢɴᴇɴᴛ !

ɪʟꜱ ꜱᴏɴᴛ ᴄᴇꜱ ɴᴜɪꜱɪʙʟᴇꜱ Qᴜᴇ ɴᴏꜱ ᴄᴏɴᴠᴇɴᴛɪᴏɴꜱ ᴇᴛ ɴᴏᴛʀᴇ ɪɢɴᴏʀᴀɴᴄᴇ ɴᴏᴜꜱ ᴘᴏᴜꜱꜱᴇɴᴛ À ᴏꜱᴛʀᴀᴄɪꜱᴇʀ, À ᴇxᴛᴇʀᴍɪɴᴇʀ ! ᴘᴏᴜʀᴛᴀɴᴛ, ᴄᴏᴘʀᴏᴘʜᴀɢᴇꜱ, ᴅÉᴛʀɪᴛɪᴠᴏʀᴇꜱ ᴏᴜ ᴇɴᴄᴏʀᴇ ᴘʜʏᴛᴏᴘʜᴀɢᴇꜱ ᴛʀᴀᴠᴀɪʟʟᴇɴᴛ ᴅᴀɴꜱ ʟ'ᴏᴍʙʀᴇ ᴇᴛ ᴇɴ ꜱʏᴍʙɪᴏꜱᴇ À ɴᴇᴛᴛᴏʏᴇʀ ᴇᴛ ʀÉɢÉɴÉʀᴇʀ ᴄᴏɴᴛɪɴᴜᴇʟʟᴇᴍᴇɴᴛ ɴᴏꜱ ÉᴄᴏꜱʏꜱᴛÈᴍᴇꜱ.

ᴍÉʟɪꜱꜱᴀ ᴅɪᴅɪᴇʀ Qᴜᴀɴᴛ À ᴇʟʟᴇ ᴛʀᴀᴠᴀɪʟʟᴇ À ᴄᴏᴍʙᴀᴛᴛʀᴇ ᴄᴇᴛᴛᴇ ꜰᴏʀꜰᴀɪᴛᴜʀᴇ. À ʟᴀ ᴄʀᴏɪꜱÉᴇ ᴅᴜ ᴄᴀʙɪɴᴇᴛ ᴅᴇ ᴄᴜʀɪᴏꜱɪᴛÉ ᴇᴛ ᴅᴜ ʟᴀʙᴏʀᴀᴛᴏɪʀᴇ ᴅ'ᴇɴᴛᴏᴍᴏʟᴏɢɪᴇ, ꜱᴏɴ ᴀᴛᴇʟɪᴇʀ ꜱ'ᴀᴘᴘᴀʀᴇɴᴛᴇ À ᴜɴ ꜱᴀɴᴄᴛᴜᴀɪʀᴇ ᴛᴀɴᴛ ᴄᴇꜱ ᴄʀÉᴀᴛᴜʀᴇꜱ ᴅᴇ ʟ'ɪɴᴏʀᴅɪɴᴀɪʀᴇ ʏ ꜱᴏɴᴛ ᴍɪꜱᴇꜱ À ʟ'ʜᴏɴɴᴇᴜʀ.

ʟᴇꜱ ᴅÉᴘᴏᴜɪʟʟᴇꜱ ꜱᴏɴᴛ ᴄᴏʟʟᴇᴄᴛÉᴇꜱ ᴘᴜɪꜱ ʀÉᴘᴇʀᴛᴏʀɪÉᴇꜱ. ᴍᴀᴛɪÈʀᴇ ᴘʀᴇᴍɪÈʀᴇ ᴇᴛ ꜱᴏᴜʀᴄᴇ ᴅ'ɪɴꜱᴘɪʀᴀᴛɪᴏɴ ᴘᴏᴜʀ ʟ'ᴀʀᴛɪꜱᴛᴇ, ᴄᴇꜱ ᴇᴍᴘʀᴜɴᴛꜱ À ʟᴀ ɴᴀᴛᴜʀᴇ ꜱᴏɴᴛ ɪɴᴛᴇʟʟᴇᴄᴛᴜᴀʟɪꜱÉꜱ ᴇᴛ ᴍᴀɴɪᴘᴜʟÉꜱ ᴀᴠᴇᴄ ᴅÉʟɪᴄᴀᴛᴇꜱꜱᴇ ᴘᴏᴜʀ ᴅᴏɴɴᴇʀ ɴᴀɪꜱꜱᴀɴᴄᴇ À ᴅᴇꜱ Œᴜᴠʀᴇꜱ Qᴜɪ ᴍᴇᴛᴛᴇɴᴛ ᴇɴ ᴛᴇɴꜱɪᴏɴ ʟᴀ ᴠᴜʟɴÉʀᴀʙɪʟɪᴛÉ ᴇᴛ ʟ'ÉᴛʀᴀɴɢᴇᴛÉ ᴅᴇ ᴄᴇ ᴍᴏɴᴅᴇ ᴅÉᴘʀÉᴄɪÉ.

ɢʀÂᴄᴇ À ꜱᴇꜱ ᴏᴘÉʀᴀᴛɪᴏɴꜱ ᴅᴇ ᴍᴏɴᴛᴀɢᴇ, ᴍÉʟɪꜱꜱᴀ ᴅɪᴅɪᴇʀ ᴍᴀɢɴɪꜰɪᴇ ʟᴇ ʀᴇʙᴜᴛᴀɴᴛ, ᴇʟʟᴇ ʟ'ᴇꜱᴛʜÉᴛɪꜱᴇ ᴇᴛ ʀᴇɴᴠᴇʀꜱᴇ ᴀɪɴꜱɪ ʟᴇ ꜱᴇɴꜱ ᴅᴇ ɴᴏᴛʀᴇ ᴘᴇʀᴄᴇᴘᴛɪᴏɴ. À ᴄᴇᴛ Éɢᴀʀᴅ, ʟᴀ ʀÉᴀʟɪꜱᴀᴛɪᴏɴ ᴅᴜ ʟᴜꜱᴛʀᴇ ᴅ'ᴇxᴜᴠɪᴇꜱ ᴅᴇ ᴄɪɢᴀʟᴇꜱ ᴇɴ ᴇꜱᴛ ᴜɴᴇ ɪʟʟᴜꜱᴛʀᴀᴛɪᴏɴ ᴘᴀʀꜰᴀɪᴛᴇ. ʟᴇꜱ ᴍᴜᴇꜱ ᴛʀᴀɴꜱʟᴜᴄɪᴅᴇꜱ, ᴇɴꜰɪʟÉᴇꜱ ᴀᴠᴇᴄ ᴘᴀᴛɪᴇɴᴄᴇ ᴇᴛ ʀᴀꜰꜰɪɴᴇᴍᴇɴᴛ ᴅᴇᴠɪᴇɴɴᴇɴᴛ ᴏʀɴᴇᴍᴇɴᴛᴀʟᴇꜱ ᴇᴛ, À ʟᴀ ꜰᴀᴠᴇᴜʀ ᴅ'ᴜɴ ᴊᴇᴜ ᴅᴇ ʟᴜᴍɪÈʀᴇ ꜱᴜʙᴛɪʟ, ʀᴇɴᴠᴏɪᴇɴᴛ ᴀᴜx ᴘᴀᴍᴘɪʟʟᴇꜱ ᴅᴇ ᴄʀɪꜱᴛᴀʟ ʜᴀʙɪᴛᴜᴇʟʟᴇᴍᴇɴᴛ ᴜꜱɪᴛÉᴇꜱ. ᴅÈꜱ ʟᴏʀꜱ, ɴᴏᴛʀᴇ ɪɴᴛʀᴜꜱ ꜱ'ɪɴᴛʀᴏᴅᴜɪᴛ ʜᴀʀᴍᴏɴɪᴇᴜꜱᴇᴍᴇɴᴛ ᴅᴀɴꜱ ʟ'ᴜɴɪᴠᴇʀꜱ ᴅᴏᴍᴇꜱᴛɪQᴜᴇ.

🖊@alexis_robert78

 

 

 

 

"Mélissa Didier - Installations

- Rez-de-chaussée :"Apparition"

- Sous-sol : "Intérieur 2017"

"Apparition"

Il s'agit d'une chimère, d'un animal fait d'os, d'or et de tissu brodé. Ses hautes pattes graciles supportent un abdomen doux et repu, recouvert de passementerie. L'animal au ventre de canevas penche son long cou pour s'abreuver à la mare étalée devant lui, épaisse, odorante, rouge violet intense.

Une vaste salle lambrissée accueille l'installation. Le visiteur se déplace, tourne autour de la mare. Il a la place pour le faire. S'il est seul, c'est mieux. A plusieurs, les croisements deviennent périlleux, car la mare est vivante.

Il n'est pas question de troubler l'étrange cérémonie entre la bête et la surface nourricière.

L'installation de Mélissa DIDIER se nomme "Apparition".

L'ossature mystérieuse de la structure animale est un squelette de biche. Elle dit qu'elle l'a trouvée en forêt, au cours d'une promenade. Mais qui, au cours d'une promenade, croise les ossements éparpillés d'une biche ?

A mon avis, cette rencontre n'est pas due au hasard. En réalité, l'une attendait l'autre. Pour défier le temps ensemble, pour dialoguer encore, approcher l'éternité, changer le périssable en or, le chou rouge, vivant, épais du début, en mues desséchées et noires, recroquevillées sur l'or de la mare, qui se révèle en fin d'exposition.

- Sous sol : "Intérieur" 2017

Pour atteindre la seconde séquence, le visiteur doit descendre des marches, ressentir l'ombre et la fraîcheur des voûtes de l'ancienne cave.

L'installation est frontale. Un écran de toile occupe tout le fond de la salle. Face à lui, trois carrousels sont posés sur trois escabeaux de bois de hauteurs différentes, aussi graciles dans leurs structures délicates, que les pattes de la chimère au rez-de-chaussée.

Le dispositif a la précision d'une étrange expérience scientifique. Les carrousels se changent en microscopes, les diapositives, en lamelles de verre porteuses de restes organiques comestibles, dont la mise en culture est projetée en direct sur l'écran.

Au fil des jours, les bactéries colonisent l'espace lumineux des lames. Elles génèrent des univers graphiques d'une beauté fulgurante, en constante transformation, jusqu'à dessiccation.

Dans ses deux installations, Mélissa DIDIER utilise et questionne les matériaux issus des différents états du vivant, incluant la naissance, l'évolution, la finitude, qu'elle convoque parfois dans le désordre. Une manière de détricoter le monde pour mieux le réinventer.

La scénographie intègre le temps, comme composant et comme révélateur. Elle implique le corps du spectateur, dans ses déplacements, ses sensations visuelles, olfactives, auditives... "Apparition", "Intérieur" ouvrent la porte des rêves, de la connaissance, des émotions, du mystère qui entourent l'humain, la beauté du vivant et ses rythmes lents."

Christiane Delacroix à propos de l'exposition de Printemps 2023 - Manoir de Mouthier Haute-Pierre 

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« À l’heure où les abeilles meurent, où la biodiversité se réduit d’heure en heure, où les lobbys de certains grands groupes agro-alimentaires imposent leurs règles au détriment de l’ensemble de la faune et de la flore, le travail de Mélissa Didier peut nous sembler être une tentative poétique bien dérisoire d’aborder ces problématiques. L’œuvre de Mélissa ne saurait pourtant exister sans l’intervention de ces milliers de collaborateurs inconscients, bactéries, champignons, et insectes qui transforment l’intention de départ de l’artiste en une multitudes de résultats, souvent hasardeux, toujours surprenants. Des lumières dansantes de diapositives vivantes, aux arrangements sculpturaux complexes de « ce qui reste après» (os, carapaces, peaux…), les objets produits qui en résultent sont émouvants dans leur fragilité et leur éphémérité, toujours double. Alors que l’œuvre se dégrade ou se transforme au gré de processus biologiques complexes, le vivant s’anime. Ça nait, ça vit, ça meurt. Et pendant ce temps, sans le savoir, tout ce microcosme nous offre, de concert avec l’artiste, des arrangements variés de formes, d’objets, d’odeurs, qui nous rappellent avec vertige l’immense multitude de ce qui existe autour de nous, et surtout sans nous. » 

Thomas Perrin 2020

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article pdf 

p. 8 / 12 la Diagonale de l’art - L’art trans chamanique - Libération.fr

Par Philipe Godin 

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"L'antre de la sorcière entretien avec le cabinet de curiosités plus d'un point commun. Tous deux sont des lieux de savoir et d'expérimentations, tous deux entretiennent avec le secret une relation essentielle : on ne découvre ces « Intérieurs » qu'après avoir comme mérité leur accès.
Aussi est-ce comme par privilège qu'on découvre l'installation de Mélissa Didier qui nous dévoile ses créations dans une curieuse pièce dédiée.

Créations qui, chacune autonome, n' en constituent pas moins un élément essentiel à l'élaboration de ce curieux puzzle qui se déploie spécialement devant nous.
En somme, chaque oeuvre serait comme les éléments d'une énigme qui nous appartiendrait de déchiffrer.

Dans un accrochage, partie intégrante du travail, qui tient plus de l'incantation que de la sage ordonnance rationnelle. Mélissa Didier retrouve elle aussi des postures magique.
Que lire de cet assemblage qui ne doit rien au hasard, sinon une connaissance mystérieuse, une capacité singulière à relier le disparate et l'incongru ? Disons le tout net une pensée autre qui défie la rationalité quotidienne et la logique de notre ordinaire pour nous inviter à entrer dans un monde à part. Ainsi, c'est une autre qualité qu'il nous faut souligner ici, dans cette capacité à bousculer nos habitudes de penser et de représentation, celle qui faisait des sorcières des esprits libres et prêts à affronter, parfois à mort, l'obscurantisme de toutes les inquisitions.

Cette jeune artiste n'accommode pas le sang du crapaud mais l'odeur de son chaudron créatif sait faire taire les coassement uniforme des trop nombreuse grenouilles enchainées à leur mare."

Texte de Laurent Devèze, 2016 

À l’occasion de l’exposition "L'artiste est-il un chaman ?", L’aspirateur - Lieu d’art contemporain, Narbonne

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